Fin 1987, je réponds à une demande d'embauche faite par M. ZELLER,
député-maire de Saverne, actuel Président de la Région Alsace : un maître - nageur est recherché
ainsi que le futur chef du Service des Sports. Par ma formation et mes expériences en responsabilités
dans le secteur privé, je réponds très exactement aux deux profils recherchés.
Je suis embauché le 1er février 1988. Dans ma lettre d'embauche est spécifié que,
outre le demi poste de maître nageur j'occuperai également
un demi poste de responsable
chargé de la direction du Service des Sports dont la création est annoncée
et confirmée par voie de Presse.
Cette situation provisoire est définie par l'exécutif comme devant évoluer progressivement
vers le poste de responsable du service à plein-temps avec les indices de traitement liés
à ceux de la filière administrative.
Le 1er août 1988, par note de service, la ville me nomme officiellement dans mes fonctions
de responsable du Service des Sports, plutôt que prévu initialement mais sans en avoir ni le grade
ni le traitement afférent.
Cette officialisation, également saluée par la presse locale, consacre la qualité de mon travail
et s'accompagne d'appréciations professionnelles élogieuses émises par mon employeur.
Alors que la ville de Saverne a la possibilité de régulariser ma situation matérielle
comme cela fut le cas dans d'autres communes de la région, je reste en attente de la promesse
faite à l'embauche c'est à dire une régularisation de mon traitement.
Fin 1989, alors que tous les responsables d'associations sportives s'attendent
à la mise en place du Service des Sports et de son chef de service qu' ils apprécient,
le maire de Saverne refuse de régulariser mon statut devant le Conseil Municipal.
Il est vrai que, soutenu et encouragé par le Secrétaire Général de la Mairie M. HAUSWIRTH qui quittera la mairie de Saverne en 1990 après les élections, j'ai mis en évidence de graves dysfonctionnements à l'intérieur du service :
Ces faits graves qui appelleraient une réaction immédiate du maire, signent définitivement ma perte du fait des remous qu'ils créent. Il s'agit dès lors de se débarrasser de ce fonctionnaire encombrant qui n'accepte pas la compromission et c'est alors que commence un long harcèlement moral puisqu'il est impossible d'évoquer à mon égard une quelconque insuffisance professionnelle (rappelons qu'à cette époque, j'étais noté 18/ 20 ... "excellent agent" selon les critères habituels de l'administration)
L'histoire prend dès lors une envolée rocambolesque et tragique.
Profitant de mon usure occasionnée par le harcèlement professionnel quotidien organisé par quelques
fonctionnaires fidèles et zélés du Maire mais aussi par un engagement sans limites au service du bien public,
je sombre dans une dépression.
De surcroît, profitant de mon état de santé défaillant, le Maire et son Chef de Cabinet M. ARBOGAST
propagent des informations fausses quant à mon équilibre psychique qualifié, selon eux ,de paranoïaque
et de schizophrénique. Ce dernier propage également dans les services municipaux que je serais porteur
du sida... on peut imaginer l'effet destructeur d'une telle rumeur tant sur le plan professionnel
que sur le plan privé.
Sur le plan strictement administratif le comportement de ce fonctionnaire
est une faute professionnelle grave qui n'a jamais été sanctionnée.
Le Maire de Saverne s'ingère personnellement de manière étonnante et répétée dans ma vie privée :
il convoque ma soeur et ma mère. Celles-ci apprennent de la bouche du maire que je suis un malade mental schizophrène.
En 1994, alors que je suis de passage chez ma soeur, j'ai la surprise d'avoir le Maire au téléphone que je décroche !
Le pouvoir qu'il s'autorise lui permettra de contrôler et de maintenir sur ma famille, sa stratégie morbide.
J'essaye de me confier à mon médecin de famille, le docteur PARADIS de Hangenbieten pour lui relater
le harcèlement moral dont je suis victime. Ce dernier ne m'écoute pas et affirme que je dois avoir
"un problème quelque part". Je lui demande de me prescrire une cure de repos.
En présence de mon épouse, au lieu d'accéder à ma demande, il me propose "un placement en hôpital psychiatrique"
ainsi qu'un traitement médicamenteux qui achèvera de m'affaiblir.
Le 11 juillet 1992 le docteur généraliste PARADIS spécialisé dans les pratiques du sport, en dépit de toute
compétence et respect déontologique , établit un diagnostic de maladie mentale.
Son diagnostic sera repris par le docteur *BRUNNER médecin expert judiciaire, expert du Comité Départemental,
pivot entre l'administration et les autres médecins de l'administration, et le docteur LEBROU
qui m'administre un traitement plus puissant entre mai 1992 et juillet 1992.
Ces deux médecins n'entendent pas mes appels au secours. Ils soutiennent et justifient ainsi mon éviction
en m'abrutissant avec des médicaments.
* Médecin qui, récemment, sur le plateau de la TV France 2 avouait s'être laissé tromper par la simulation
d'un criminel dangereux actuellement soupçonné pour le meurtre de 3 personnes en Alsace.
Le docteur LEBROU parvient à me faire interner à l'hôpital psychiatrique de Brumath durant 2 semaines. Je suis témoin,
dans cet établissement, de scènes traumatisantes dignes du film "Vol au-dessus d'un nid de coucou".
A cette époque je me suis juré de dénoncer ces pratiques inhumaines. Je pense particulièrement
à cette jeune fille de 19 ans qui fut brutalement endormie par injection, enfermée en cellule,
alors qu'elle demandait simplement le relâchement des liens qui emprisonnaient ses poignets.
Le docteur PARADIS fait appel ensuite au professeur PATRIS ( psychiatre membre du Comité Médical Départemental )
qui, pas plus que son confrère, ne me manifeste un quelconque intérêt mais pose néanmoins un nouveau diagnostic :
je présente un délire hypocondriaque qui me conduira à un deuxième internement psychiatrique pour une durée
de 4 mois dont je sors complètement affaibli et drogué par les médicaments.
C'est durant ce placement que le docteur PATRIS me présente en tant qu'étude de cas à plusieurs étudiants.
Je perds toute dignité et suis réduit à l'état d'objet de curiosité.
Fort heureusement, quelques amis se mobilisent et obtiennent mon retour au foyer.
Un troisième placement de 2 semaines aura lieu le 28 juin 1994 sur un simple appel téléphonique par le docteur PARADIS,
avec la complicité de mon épouse inutilement apeurée.
Alors que j'évoque ma situation professionnelle, mon épouse téléphone ce jour-là au Docteur PARADIS
qui déclenchera, à partir de Hangenbieten distant de 30 Km environ, une opération "commando".
Le docteur PARADIS rédige un certificat médical sans m'avoir vu à mon domicile au moment des faits du 28 juin 1994!
Je décide de faire une grève de la faim n'ayant que ce moyen pour me faire entendre. J'arrive également
à entrer en contact avec un journaliste du journal DNA qui ne donnera aucune suite à mon appel...
Le 12 juillet 1994, le docteur BREGEON, chef de service, rédige le certificat de sortie de l'hôpital psychiatrique.
Ce séjour injustifié a été plutôt bref !
De 1994 à 1997 après avoir fondé une association culturelle dont j'assure la présidence, j'organise,
des actions d'animation sur le site du Haut Barr ainsi que la réalisation de plus de 25 concerts dans des villes
comme Strasbourg et les villages d'Alsace.
Manifestement, je prouvais ainsi que j'étais en pleine possession de tous mes moyens intellectuels
et que mes compétences diverses d'autodidacte étaient réelles non seulement sur le plan sportif
mais aussi sur le plan culturel et musical.
L'ancien maire de Saverne obtiendra du Comité Départemental Médical que je sois placé
en congé de longue maladie à 3 reprises.
En revanche, il échouera dans une procédure juridique de mars 1998 qui conduira le Tribunal d'Instance,
le 20 avril 1999, en ce qui concerne ma mise sous " tutelle à la personne " à un jugement sans équivoque :
les conclusions de l'expertise et de la contre expertise mentionnent que je n'ai aucune altération
de mes facultés mentales, corporelles et physiques.
"Attendu qu'il est établi par l'ensemble du dossier et plus spécialement par la contre-expertise
du Dr Benoit STEFFEN, que la personne intéressée ne présente aucune altération de ses facultés mentales ou corporelles justifiant la mise en place d'une mesure de protection à son égard... Par ces motifs : dit n'y avoir lieu à mesure de protection à l'égard de Monsieur SCHMITT... Ordonne la notification de la présente décision à : M. SCHMITT et M. le Président du Centre Communal d'Action Sociale ( de la ville de Saverne ). Laisse les dépens à la charge du Trésor Public " NB - Le Dr STEPHEN est un médecin spécialiste inscrit sur la liste établie par Madame le Procureur de la République |
Voilà donc ce qu'il reste des divers diagnostics fluctuants de tous ces médecins experts auquels,
je dois 3 internements abusifs !! Ce sera le premier désaveu médical et judiciaire des médecins qui sera suivi
par un deuxième, d«ordre médical, en 2005.
Cette décision médico-judiciaire donne également un relief particulier aux propos étonnants tenus par le Maire
dans un courrier adressé, le 5 mai 1998, au Sous-Préfet de Saverne au fallacieux prétexte des finances de la commune:
"...Monsieur SCHMITTT étant de toute évidence et de longue date, une personne malade dont il est manifeste
qu'il ne peut plus exercer à nouveau un emploi... Faire porter par une collectivité locale le coût d'une inaptitude
définitive au travail me paraît donc tout à fait inacceptable et je vous serais obligé de bien vouloir intervenir
pour que l'intéressé soit déclaré invalide à l'issue de son congé de longue maladie le 30 juin 1998 "
Ne tirant aucun enseignement de cet échec, le Maire récidivera par de tels propos en 2005 dans une déclaration
au journal LIBERATION de parution nationale :
"C'est trop facile d'imaginer la lutte d'un David fonctionnaire contre le Goliath de la Mairie...
ce n'est pas un salarié maltraité, c'est un malade qui doit être traité comme tel".
Ces faits, à eux seuls, démontrent à l'évidence, l'acharnement du Maire à vouloir éliminer ce fonctionnaire
en prétextant une maladie imaginaire car c'est pour lui le seul moyen de se débarrasser d'un fonctionnaire
dont les talents sont reconnus par tous (note professionnelle: 18/20 excellent agent).
De la même manière le Maire demandera en mars 2000 au Comité Médical Départemental de prononcer l'inaptitude physique
de M. SCHMITT à tout emploi. La réponse du Comité Médical fut significative:
" ...les membres du Comité Médical estiment qu'une décision d'inaptitude ne saurait être prise mais émettent
un avis favorable à la mise en congé de longue durée pour une période de 6 mois... "
Fort de son pouvoir politique le Maire se prévaut d'un pouvoir médical usurpé pour arriver à ses fins!
Placé sous tutelle d'Etat, n'ayant plus aucun moyen de défense, j'entame en novembre 1999 une protestation ultime
intitulée "grève" et lance une pétition qui recueillera l'assentiment de la quasi totalité du personnel
( à l'exception du Service Technique bien sûr )
Une autre pétition recueillera les signatures de 1500 citoyens de Saverne.
Abandonnant provisoirement la stratégie médicale qui ne suit pas son funeste projet, le Maire me suspend
de mes fonctions le 8 mars 2000, et me révoque le 1er juin 2000.
Alors que je revendique le respect du droit devant la mairie de Saverne je me fais arrêter à grand renfort
de véhicules de gendarmerie pour être conduit devant le procureur qui me dit: "... cela pourrait avoir des
répercussions sur le jugement de vos affaires... vous n'êtes pas un citoyen comme les autres ..."
Il est vrai que, par la suite, je serai "interdit de rue à Saverne" par ce Tribunal.
En quelque sorte Madame le Procureur avait donc anticipé sur mon avenir !
Pendant plus de 20 mois je revendique devant la mairie de Saverne jusqu'au jour où le maire assisté
de l'Adjoint GROSS chargé du Service Technique m'agressent physiquement en pleine rue devant témoins.
Un policier municipal, fort de l'exemple donné par son employeur, m'humilie dans la rue en portant
un déguisement sur son uniforme avec l'inscription "Je suis fou". Cette grave faute professionnelle
ne sera pas sanctionnée par le maire.
Mme SIMONCELO, Procureur, me traite de "menteur" en pleine rue ce qui, il faut le relever, ne correspond pas,
en ces lieux, à une obligation de réserve de la part de ce haut fonctionnaire de Justice.
Ma voiture est incendiée devant mon domicile. La plainte déposée est classée sans suite par le Procureur, sans motif...
Sans raison, le docteur ISRAEL de Saverne me diffame gravement en me traitant de "fou" dans la presse locale.
Une plainte pour diffamation est déposée par mon avocat. Cette plainte est "classée sans suite" au motif surprenant
de "refus d'informer"
Le 24 novembre 2001,
(voir article de presse)
je suis arrêté devant la Mairie et placé en garde à vue comme un malfaiteur dangereux
suite à une plainte en diffamation déposée par le maire. Le Tribunal déboutera l'intéressé par la suite y compris
dans l'appel qu'il formulera devant la Cour de Colmar.
Là encore, je fais figure d'individu dangereux puisque j'ai été placé en garde à vue,
mais il est vrai que les petites brigades de gendarmerie se doivent d'entretenir de bonnes relations avec les élus locaux !
d'ailleurs on retrouvera l'ancien Commandant de la Brigade de Saverne, aujourd'hui retraité,
comme adjoint à la mairie de Saverne où il s'occupe des activités sportives....
Cette situation est un véritable désastre pour ma famille. Mon épouse obtient le divorce, mes enfants me quittent,
ma maison est vendue.
Personnellement je ne suis plus crédible puisque je suis un malade mental.
Le maire de Saverne continue aujourd'hui encore à affirmer par voie de presse que je suis un malade.
C'est bien là le meilleur moyen de m'enlever toute capacité de défense et d'absoudre l'instigateur
de cette mise à mort programmée : quand un fou déclaré affirme ne pas être fou, il ne fait bien souvent
que prouver sa folie car ne dit-on pas, pour le moins, "qu'il n'y a pas de fumée sans feu" ?
Le maire de Saverne poursuit son entreprise. Je suis mis au placard, mon traitement est amputé,
mes collaborateurs sont eux-mêmes harcelés afin qu'ils s'éloignent de moi, le bureau de ma secrétaire
est vidé de son matériel informatique par un policier municipal.
Privé de moyens,
je suis expulsé de mon logement et le peu d'affaires personnelles qui me restaient
est jeté dans un hangar. Je suis quasiment clochardisé par ces événements. A partir de là
je vis de ma musique pour survivre.
Et plus dur encore : je n'ai plus ni famille ni droit puisque le Juge des Tutelles a prononcé ma mise
sous tutelle d'Etat ce qui m'enlève tous mes droits civils et toute crédibilité y compris lorsque je tente
de défendre mes droits.
En quelque sorte j'ai le statut d'un "sans papiers", j'ai perdu toute dignité humaine.
Poussé par quelques amis qui ont réagi aux propos tenus par l'ancien maire de Saverne dans le journal LIBERATION
du 11 janvier 2005, je me suis soumis à un examen psychologique et psychiatrique complet qui a conduit
le docteur Olivier GOSSELIN psychiatre spécialiste des affaires de harcèlement moral et de management,
à rédiger les conclusions suivantes :
"En conclusion et notamment au regard de l'expertise psychologique auquel le patient s'est soumis il n'existe et n'a existé
aucune pathologie psychiatrique chez ce patient hors les difficultés thymiques liées à l'absence de reconnaissance
du préjudice commis, à l'étude par voie juridique". Strasbourg le 04.11.2005 - Dr. O. GOSSELIN |
Les encouragements ne manquent pas. Une association nationale, créée en 1975, Le Groupe Information Asiles,
représentée par son Président M. André BITTON,
me propose son soutien. Siège social: 14, rue des Tapisseries, 75017 Paris - Tél : 01 47 53 05 62 -
Internet : http://www.groupeinfoasiles.org
Je pense à mes 2 enfants âgés de 19 et 21 ans : il est urgent pour leur évolution que la justice leur rende
leur père par une réhabilitation complète dans ses droits.
Il est aussi véritablement vital pour moi d'être réhabilité car cette injustice m'a brisé
dans ce que tout être humain souhaite sauvegarder : sa dignité !
Il est nécessaire aussi, qu'à travers mon cas, il soit mis fin à certaines pratiques indignes qui ont cours
dans la fonction publique qui se prête parfaitement bien au harcèlement moral de par son organisation pyramidale
interne : la maladie et la psychiatrisation comme moyens d'éviction.
Pour mémoire: il y a plus de 110 ans, nous avons connu l'affaire DREYFUS...
à l'époque de M. DREYFUS, comme aujourd'hui dans l'affaire de M. SCHMITT,
il n'y a pas de motif compréhensible....
Après l'affaire d'OUTREAU, marquée par des dysfonctionnements, je souhaite lancer un appel
aux plus hautes autorités de l'Etat Français et informer la Cour Européenne des Droits de l'Homme
sur l'affaire "Etienne SCHMITT" elle aussi, victime de très nombreux dysfonctionnements.